mardi 27 avril 2010

Briefing

J'ai formelllement accepté ce matin même, ayant pris soin de me donner une nuit de réflexion. En l'absence d'épiphanie ou de signal d'alarme soudain, je monte dans la barque.

14h: premier briefing pour discuter des grandes lignes du projet. En présence votre serviteur, le Caniche (chef ou initiateur du projet, je ne suis pas sûr, mais grade n+1) et Christine Boutin, vice-présidente de région et donc grade n+2.

La mission est simple: on n'a aucune idée de ce qu'il se passe là-bas. Les ordres sont envoyés, un Oui poli est reçu en retour, et puis rien. Visiblement, en Afrique, on n'aime pas bosser plus que ça. Et du coup, quand la loi change, personne n'est au courant. C'est embêtant. Et ça la fout mal, quand on est une grosse boîte, de devoir admettre qu'on n'est qu'une bande de touristes qui se font balader par les bamboulas.

Ta mission, coco, sera donc de visiter la vingtaine de marchés gérés depuis Dakar, et de savoir qui fait quoi. Si en plus tu arrives à les convaincre de nous tenir au courant, c'est tout bonus. Bon ok, pourquoi pas, je n'ai rien contre le fait de devoir faire du social.

Et là, Christine Boutin dit le truc le plus intéressant de la journeé: "Maintenant que tu fais partie de l'équipe, il faudra t'inscrire à la conférence de Saint-Petersbourg."

Après 1h de meeting dont je n'ai aucun souvenir, je comprend que je vais voir la très Sainte Russie aux frais de la princesse. Ca s'annonce plutôt bien, ce nouveau job.

lundi 26 avril 2010

Imprévu

Lundi, 14h. Appel de Pat Robertson, mon n+2:

- "Est-ce que je peux passer te voir vers 15h? J'ai un projet urgent qui vient d'arriver, on peut en discuter au coin café.
- Pas de problème."

15h arrivent. n+2 passe la tête par l'entrebaillement de la porte, Jeff prend diligemment son calepin et un stylo et, tout en se dirigeant vers le café, se demande à quoi ressemble l'urgence de ce lundi.

-"On a un problème au Sénégal. Ca te dirait d'aller en Afrique de l'Ouest pendant 6-7 mois?
- ...
- Christine Boutin est venue me voir il y a une demi-heure pour m'en parler, leur n+1 local a apparemment eu un accident et est en arrêt pour longtemps. Ils ont un projet à mener et ne peuvent pas attendre. Ca ne m'arrange pas, mais c'est une super opportunité pour toi; le Très Haut est déjà d'accord. Je vais lui demander un financement pour te remplacer.
- Mon n+1 est au courant?
- Non, j'attends d'abord ta réponse.
- C'est pour quand?
- Hier.
- Il faut que je réfléchisse. En plus je pars en vacances jusque mi-mai.
- Je comprends, bien sûr. Vois avec eux pour le briefing."

Merde, les cons.

Evidemment que j'accepte.