mercredi 19 mai 2010

Bizness is bizness

Ah, y'a pas à dire, mais quand on est fils de prolos comme moi - et fier de l'être-, la business class c'est quand même assez jouissif. Quand 3 jours avant on était encore à s'entasser dans la classe éco d'un Iliouchine pourri au-dessus de l'Asie, c'est encore mieux.

Or doncques, j'ai décidé que j'aime Air France. Bonne bouffe, picole à volonté, hôtesses qu'au premier abord on dirait passées de fraîcheur mais qui, de fait, on toutes un petit quelque chose à la Catherine Deneuve en elles. Et ah, oui, j'ai toute une rangée de fauteuils pour moi (il faut croire que le mercredi est un jour creux), et donc une Catherine Deneuve pour moi tout seul. Le luxe.

Vol sans encombres, films sans relief. Arrivée à Dakar en début de soirée. Première suprise: les maisons vont jusqu'au pied des pistes. Deuxième surprise: aucun goudron, nulle part (à part sur la piste). J'ai pourtant vu un paquet de pays pourris dans ma courte vie, mais je sens que celui-là va rapidement se placer dans le peloton de tête.

On m'attend à l'atterrissage, avec le petit panneau "M.de Galaup" qui va bien. Les douanes? Ah! C'est pour les pauvres! Mon guide me fait passer sur le côté d'un des postes de contrôle, tend négligemment mon passeport au douanier, qui tamponne dans la seconde. De l'autre côté de sa vitre, les touristes patientent patiemment.

Mon guide s'avère n'être qu'un facilitateur pour, justement, ces formalités administratives. Mon chauffeur m'attend à la sortie de l'aéroport:

-"Monsieur de Galaup?
- Lui même! Vous êtes mon chauffeur?
- Oui monsieur. Je m'appelle Mamadou."

Putain, sans blague. Le premier Africain avec qui je parle s'appelle Mamadou.

Ok.