jeudi 20 mai 2010

Spleen

Boulot, boulot, boulot. Ou plutôt process, process, process, qui semble être le mot-clé pour Deng Xiaoping: il a du l'utiliser 20 fois sur la journée, sans être foutu de rester concentré plus de 10 minutes sur le même sujet. Bon, il a une excuse, les mauvaises nouvelles semblant arriver avec une régularité de métronome: contrôle bidon des douanes qui se solde par une menace d'amende monstre ("l'État à besoin d'argent" me dit un Oncle Ben's philosophe), coup de pute d'un concurrent qu'on apprend dans le journal, et je ne sais quoi.

Du coup on finit tard, et je rentre crevé à l'hotel: je décide de me faire plaisir en mangeant au restau du coin, apparemment un des endroits chics de la ville. Las! Le mérou c'est plein d'arêtes, le chanteur massacre Joe Dassin à 3m de mes oreilles, et je suis assis quasiment en face d'un expat qui, la cinquantaine bien sonnée, dîne en companie de sa copine de 25 ans et, euh, sa soeur. Il a sûrement la belle vie, on ne peut pas le blâmer de faire jouer de la loi du marché, mais là j'ai envie de gerber mon mérou.

Retour à l'hôtel, il est dix heures. Je réalise que j'ai oublié d'appeler mon père pour lui souhaiter ses 70 ans, et avec le décalage horaire il est trop tard pour le faire. Il s'en fout probablement, comme je me fous de fêter le mien, mais ça me travaille quand même.

Quelle journée de merde.