lundi 20 septembre 2010

Laico

Un portrait du leader de la Révolution arabe socialiste (ou un truc dans le genre) trône dans l'entrée, derrière le bureau d'accueil. L'hotel paraît assez classe avec son grand hall de marbre, les capitaux sont libyens.

Le service est lent. Au petit-déjeuner, les vingt tables ne sont que difficilement débarassées par la demi-douzaine d'employés - et ce n'est pas comme s'il y avait affluence de clients qui, de toute façon, se servent eux-mêmes au buffet. Il faut lancer une fusée de détresse pour attirer l'attention d'un serveur et avoir du café. Certains services ont des cuillers, aucun n'a de serviette. Autant dire que j'ai eu de meilleurs propositions dans des auberges de jeunesse (qui elles, pour le coup, étaient bien au-dessus de la moyenne) pour un prix bien inférieur.

Après deux jours à Ouaga, j'ai gouté les classiques: pintade et agouti. Alors qu'on zone à midi dans le restau de l'hotel, un élément de la carte me fait hausser le sourcil et me met l'eau à la bouche:

Ils servent du Thiéboudiène.

Bon, ok, qu'espérer comme plat de poisson dans un pays enclavé, et qui plus est dans cet hotel-ci? Je n'en sais fichtre rien. Mais je sais que je n'ai pas eu de thieb depuis un bail, et que j'ai faim. Ni une ni deux, je commande.

Je ne suis pas déçu. Mais je ne suis pas ravi. Peu de légumes, poisson plein d'arrêtes, riz bon. Bref, c'est moyen sans plus, un peu comme manger exotique un peu partout dans le monde: ça ressemble à l'original, mais cela en reste loin.

Et en plus, Garçon, il y a un boulon dans ma tasse à sucre.

Hotel Laico Ouaga 2000
Ouagadougou, Burkina Faso
http://www.laicohotels.com

2 commentaires:

Salomon a dit…

Restaurant La Cascade non ?
Yuk...

En parlant de pot, depuis que tu es là bas à bouffer n'importe quoi, t'as rien ramassé ?

Jean François de Galaup a dit…

Ben non, coté boui-boui ça va plutot bien. Par contre la dernière fois où j'ai mangé au Radisson, j'ai pris une gastro.