mercredi 15 décembre 2010

On a les amis qu'on peut

On n'est jamais déçu que par ses amis: le pays de la Teranga vient de se fâcher très officiellement avec son copain l'Iran, après l'interception au Nigeria en octobre d'une cargaison d'armes lourdes (dont des canons anti-aériens!) à destination des rebelles de Casamance. Ils ont fait fort: l'adresse de livraison était l'adresse personnelle du président gambien! Du coup celui-ci a rompu ses relations diplomatiques avec les ayatollahs.

Le mollah des Affaires étrangères est arrivé en quatrième vitesse à Dakar dimanche pour expliquer qu'il s'agissait d'un énorme malentendu, mais a appris pendant son séjour ici qu'il était viré (on voudrait l'inventer qu'on n'oserait pas). Du coup, notre ambass' là-bas a été rappelé.

Il semble que les Iraniens, outre une usine automobile, avaient aussi promis de livrer du pétrole pas cher - et visiblement ils ont voulu passer directement à l'étape suivante en foutant le feu.

A l'inverse, Khadafi est de passage pour le Fesman (le Festival mondial des arts nègres), et a fait venir hier à sa tente tous les mendiants du quartier pour leur distribuer des billets de 100 dollars. Et ah, oui, il a aussi réclamé la création d'une armée africaine d'un million de soldats pour protéger le continent des impérialistes.

De notre côté, on a appris dans le journal qu'un ministre de la région avec qui on avait perdu notre temps de manière très cordiale a fini par démissionner: apparemment certains de ses protégés au ministère avaient pour habitude de faire livrer les équipements chez eux - ça a fini par faire désordre.

Il faudrait que j'achète plus souvent les journaux locaux, il y a vraiment de quoi passer de bons moments.

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