mardi 19 octobre 2010

Faites confiance à ceux qui savent

"Je n'ai qu'une chose à dire à propos de ton futur Directeur: c'est un fils de pute."

C'était il y a plus de cinq mois, et dit d'une manière très factuelle. Le Bouledogue, qui gère la maison ici, est en apparence assez sympa, roi du calembour, mais également champion pour utiliser tout ce qui lui est dit contre l'émetteur de l'information.

L'émetteur Le con, hier, c'était moi.

Le rendez-vous avec un de nos contacts dans la région s'était bien passé. Seul bémol, pour le bonhomme, c'est qu'il n'a toujours pas rencontré le nouveau patron depuis sa nomination il y a un an. Plus grave, il n'a même pas son numéro de téléphone. Ca peut paraître trivial, mais quand il s'agit d'un homme assez puissant dans son pays et dont on n'arrête pas de lui demander de nous faire profiter de ses connexions, on est aux frontières de l'insulte.

Du coup, en rentrant, je fais un crochet par le bureau du Bouledogue pour lui dire que notre mission s'étant bien passée, il serait pertinent d'appeler le susnmommé monsieur pour le remercier et, oh, tiens maintenant que j'y pense, lui donner son numéro de téléphone direct. Après tout le gars nous a fait cadeau de sa disponibilité, c'est normal (et pas cher payé) de lui faire symboliquement don de la notre en retour - surtout si on doit lui redemander des trucs dans pas longtemps.

Le Bouledogue m'a remercié de l'info. Et il est allé direct chez Deng Xiaoping lui dire que je me mêlais de ce qui ne me regarde pas. D'après l'Oncle Bens, il n'a pas aimé être pris en défaut par un moins gradé.

Conclusion du Chef: "Désormais, tu censures; les infos utiles restent chez nous. D'ailleurs désormais on va faire de la politique. Je viens de nous inscrire en première année."

1 commentaire:

Salomon a dit…

Des fois ça me w'apelle la fonction public vos aventures...