vendredi 8 octobre 2010

Rappelle-toi d'où tu viens

J'ai eu ce matin un étrange appel du QG. Pat Robertson, le n+2 de mon ancienne vie (en tout cas celle que j'ai quittée en mai dernier) m'a appelé pour me dire tout le bien qu'il pensait de moi. Et me demander quand je comptais rentrer.

Je n'ai plus vraiment les détails de la conversation en tête, mais l'impression générale était qu'il cherchait ses mots (pour un mec avec une formation d'avocat, c'est fort) et, surtout, qu'il était vraiment demandeur. On ne s'est pratiquement pas parlés depuis 5 mois, on n'a pas eu l'occasion de bosser ensemble depuis que je suis descendu à Dakar, et tout d'un coup il m'appelle pour me dire que j'ai vraiment progressé, que je suis un élément-clef de son groupe, et qu'il se réjouit que je rentre en janvier. Il a même, m'assure-t-il, parlé au Très-Haut pour lui dire tout le bien qu'il pensait de moi.

J'ai donc fait la seule chose raisonnable dans ce genre de situation: j'ai dit merci et j'ai demandé une augmentation.

N'empêche que c'est bizarre. Deux heures plus tard, je suis inclus dans un email de félicitations pour mon ancien/futur groupe qui vient de terminer un monstre projet, projet qui au moment de mon départ venait à peine de débuter. On me crédite donc en toute connaissance de cause pour du boulot que je n'ai pas fait (mon nom est aussi sur le document de couverture, en dernière position certes, mais quand-même). Pat Robertson a également insisté pour que je vienne au team-building qui se tiendra courant décembre dans je ne sais quel palace européen.

J'y ai réfléchi un bon moment, et la seule conclusion rationnelle que j'aie pu trouver est la suivante: des coupes arrivent, notamment au niveau des consultants (c'est un consultant qui m'a remplacé). Ca veut dire que si je ne reviens pas, Pat Robertson se retrouve avec un poste vide qui ne peut être comblé, et que ça l'emmerde.

L'autre explication c'est évidemment que je suis le génie qui fait que sans moi, tout le QG semble dépeuplé. Bizarrement, j'ai du mal à le croire.

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